Accueil Archives départementales Trésors des archives Les documents du mois Plutôt « Nous Deux » ou « Télé Poche » ? L’incroyable destin d’un éditeur italien : l’imprimerie CINO DEL DUCA à Blois

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  • Plutôt « Nous Deux » ou « Télé Poche » ? L’incroyable destin d’un éditeur italien : l’imprimerie CINO DEL DUCA à Blois

    Pacifico del Duca dit « Cino del Duca » est né le 25 juillet 1899 dans un petit village italien. Rapidement, le jeune Cino se passionne pour l’édition et fait ses débuts comme vendeur de revues et romans. En 1932, il s’installe à Paris et, dès 1934, fonde les Éditions Mondiales. Avec cette société qui devient une SARL en 1937, il fait carrière et fortune dans le roman sentimental et populaire, la publication « de cœur » devenant sa marque de fabrique : Nous Deux, symbole du roman-photo, suivi de près par le magazine Intimité, puis à partir de 1966, Télé Poche, un guide hebdomadaire des programmes de télévision qui atteint rapidement le million d’exemplaires vendus.

     

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    Afin de maîtriser toute la chaîne de production, Cino del Duca crée quatre imprimeries dont la première se situe à Maisons-Alfort. L’imprimerie de Blois est implantée en 1962 dans la zone Nord qui démarre tout juste son développement. D’une grande modernité, dotée d’un parc de machines rotatives Cerutti, elle est spécialisée dans l’impression par héliogravure de magazines, publicités et documents destinés à la vente par correspondance.

     

    En 1989, l’imprimerie Cino del Duca dispose d’un effectif de 516 personnes réparties autour de trois activités principales : la photogravure, l'impression hélio et le brochage. Sa production représente environ 20 % des périodiques imprimés en héliogravure sur le marché français. En 1991, le chiffre d’affaires est de 550 millions de francs. C’est également la seule imprimerie à cette époque à disposer d'une unité photogravure et d'un département brochure. Après un rachat par le groupe Québécor en 1996, l’imprimerie doit fermer ses portes en 2008. En 2011, le site est préempté par Agglopolys.

     

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    Les locaux ont en grande partie été démolis, mais la remarquable façade côté bureaux, objet d’un travail en relief de ciment par le sculpteur Carlo Ramous, avec un jeu de géométrie monochrome reposant sur l’alternance de pleins et de vides, demeure le témoin de ce destin industriel.

     

    Vous souhaitez en savoir plus sur l’imprimerie Cino del Duca ou les industries de Loir-et-Cher ? Rendez-vous, jusqu’au 8 juillet, aux Archives départementales pour voir l’exposition « Loir-et-Cher, territoire d’industries ! 250 ans de dynamisme et d’innovation. ».

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